Au commencement, le vide
Au commencement était le vide, gouffre insondable, vacuité sombre et profonde, dépositaires d’infinies “possibilités”, de l’infime à l’immense, de l’atome à l’étoile. Indissociable de l’espace vide, le Temps ! Temps impossible à voir, à saisir ou à photographier. Temps illusoire peut-être ? Temps de l’éternel présent où coexistent le passé et le futur dans le tourbillonnement fondamental [1] ? Ou bien Temps-Père qui tempère les inestimables potentialités de l’Espace-Mère par l’inéluctable geste séparateur dont découle la manifestation créatrice [2] ? Temps créateur ouvrant sur la différenciation et la conscience par la naissance de la forme dans la matière. Matière solide de texture définie ? Ou bien condensé d’énergie au sensible assemblage ?
L’Arbre et le Serpent
Contenu dans les potentialités des formes, l’Arbre Cosmique ! Il est là depuis toujours, hors du temps. Il n’a pas conscience de lui-même, porté dans la béatitude du bercement
vibrationnel du chant de l’Univers… un chant qui sonne comme un appel au Grand Serpent du Temps. Le voici le Serpent, monstrueuse forme ondulante. Il vient de s’extraire du chaos primordial de la Divine matrice déployant un à un ses innombrables anneaux dépositaires d’informations. Il danse autour de l’Arbre, et sa danse génère des courants énergétiques. Deux flux antagonistes simultanés traversent l’Arbre de part en part. Des fontaines jaillissent de ses racines d’en bas et de celles d’en haut. Baigné dans un champ d’énergie vibrant d’éclaboussures de vie, l’Arbre sort d’un long sommeil. Maintenant, il perçoit la terre, ressent le ciel et « sait » qu’il est le pivot de l’Univers pour les cycles des cycles.
L’hologramme cosmique
Sous l’archet enspiralé de l’onde serpentiforme, l’Arbre libère dans le cœur de l’aubier une sève d’Amour, vectrice de souveraine transcendance. Communication avec l’Univers…
Tout va alors très vite. Le cosmos se condense en son point originel. Il bascule dans un trou noir [3] absorbé par l’intensité d’un champ gravitationnel inconnu. Au-dessous, l’Arbre l’accueille, sensible réceptacle en double vortex [4] émetteur et récepteur… En un instant, l’Univers tout entier est en lui. Sans commencement, ni fin… Dehors est au-dedans mais toujours au dehors. Dans le Grand Hologramme Cosmique, la partie contient le Tout. Le Tout reste plus grand que la somme des parties. Tout est relié au Tout [5]. L’éternité dans un arbre…
Le Treillis énergétique
Tout étonné de sa perception d’être, l’Arbre regarde autour de lui. Tel un pont divin, des fils ou « cordes »[6] se dessinent, tendues entre le haut et le bas. Subtile trame où le Serpent circule telle une vibrante navette tirant le fil de l’onde de vie pour tisser l’Espace-Temps. Bientôt apparaît un maillage vibratoire constitué de grilles entremêlées. Des grandes mailles divisées en petites mailles. Dans les petites mailles, un treillis plus fin. Un ordre implicite règne dans ce désordre fréquentiel où s’enchevêtrent les fils des vies. Celles du passé et du futur, celles de chaque individu et celles des ancêtres, celles de l’histoire du monde et de l’univers, celles des univers parallèles dans d’autres dimensions, celles disponibles en probabilités pour l’observateur selon le regard qu’il pose. Tout cela en simultané et dans l’interactivité, tout en respectant la hiérarchie des fréquences complémentaires. Vision multidimensionnelle. Symphonie vibratoire aux notes personnelles. Le Serpent ? Inlassablement, il active les lignes du temps, collecte des informations et harmonise chaque fréquence de l’immense réseau vibratoire de la Divine Matrice. Il s’est infiltré dans l’ADN humain et niche dans le cerveau reptilien. Il vibre à tous les flux, au-dedans et au-dehors. Il en assure la connexion en un seul instant synchrone qui génère les synchronicités [7] qui nous étonnent.
La Sorcière et la Fée
Retour dans la Divine Matrice, l’incubateur quantique où se concocte la Vie dans la magie de ses infinies possibilités, le réceptacle sacré où bouillonnent les éléments de la soupe primitive. C’est le chaudron de la sorcière Kerridwen (voir le mythe au bas de cette page)… Que l’observateur pose son regard sur le contenu et soudainement les ingrédients s’agencent selon la forme proposée par sa conscience. Dans ce chaudron sacré où tout est disponible, le Serpent – en forme de cuillère – vient créer le mouvement spiralé du tourbillonnement fondamental. En trois gouttes essentielles dépositaires de l’essence du ciel, il extrait les briques élémentaires choisies par l’observateur. Il les assemble ensuite en fréquence vibratoire selon le modèle désiré. Derrière le Serpent, veille la fée Mélusine (voir la légende au bas cette page), l’infatigable bâtisseuse – serpente, de son état – à l’élan créatif. Sorcière et Fée, au service de la création de l’observateur. Ombre et lumière, unies dans un seul et même espace pour perpétrer le Grand Mystère de la Vie.
Le Féminin guérisseur
Confondue à l’Arbre, la Femme, Sorcière et Fée à la fois. Depuis la nuit des temps, elle contient, porte, berce, caresse, enveloppe, vibre, touche et guérit, utilisant la connaissance de la magie, celle où l’âme agit… On s’adosse contre son tronc. On se dépose entre ses branches. On vient demander, parfois prendre ou encore partager. Elle est sensible aux flux énergétiques des corps qui la côtoient. Elle vibre à certaines fréquences, est perturbée par d’autres. Elle ressent, énergétiquement, émotionnellement… Ici, la santé n’est plus. Là, les croyances sont erronées. Là encore, un événement douloureux est enkysté. Elle perçoit les distorsions d’informations, sent lorsque la vie est figée, si le mouvement intérieur est bloqué. Elle sait alors qu’à cet endroit précis du corps, le Temps s’est échappé. Alors, la Femme pose ses mains, libère le serpent vibratoire. A la vitesse de la lumière, l’onde du Temps recherche la fréquence perdue dans l’immense treillis des vies simultanées de l’hologramme cosmique. Influx électromagnétique dans le champ énergétique. Influx électrique synaptique entre les neurones du cerveau. La connexion se fait, la vie figée se remet en mouvement et cherche le chemin du temps présent…
Patricia
[1] Ce “tourbillonnement” est une manière d’évoquer le “spin”, propriété quantique intrinsèque associée à chaque particule. Le spin c’est “comme si” la particule tournait sur elle-même sauf que concrètement elle ne tourne pas.
[2] Dans beaucoup de mythologies, le geste créateur est un geste séparateur
[3] “black hole” sur le dessin. Selon certaines théories, notre monde consistance physique serait un trou noir à la dimension zéro (condensation d’énergie dans la matière en un point précis de l’Espace-Temps). Il s’agirait alors d’un monde virtuel. Le monde réel, de nature quantique, serait dans les autres dimensions. Théorie de Nassim Haramein.
[4] L’univers en tore bidimensionnel (“torus” en anglais) est un modèle cosmologique créé pour comprendre certains aspects de la relativité. Le tore bidimensionnel est un objet de taille finie mais qui n’a pas de bord car il se boucle sur lui-même. Franchir un bord, c’est se retrouver de l’autre côté du tore.
[5] Il s’agit là d’une des caractéristiques d’un hologramme
[6] La Théorie des Cordes, une théorie unifiée de l’Univers qui jette un pont entre la physique quantique et la physique gravitationnelle.
[7]. Voir “la physique de l’information” : http://www.doublecause.net/index.php?page=presse.htm#page7
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